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Conditions du genou

Anatomie

Anatomy of KneeLe genou est une articulation à charnière. Il est composé du fémur, du tibia et de la rotule. La surface des os du genou est recouverte de cartilage articulaire, une substance glissante qui permet aux os de se déplacer en douceur. Le ménisque est une couche de cartilage absorbant les chocs dans le genou. Il y a quatre ligaments stabilisateurs dans le genou : les ligaments croisés antérieur et postérieur et les ligaments collatéraux interne et externe (médial et latéral).


 

Le meilleur test de diagnostic pour les problèmes de genoux est une radiographie avec mise en charge. Ce devrait être le premier test pour toute personne âgée de plus de 50 ans.

Affections courantes

Arthrite
Il existe de nombreux types d’arthrite, mais trois d’entre eux affectent particulièrement l’articulation du genou :
  1. La polyarthrite rhumatoïde : Elle survient lorsque le système immunitaire du corps attaque des tissus sains, notamment des articulations.
  2. L’arthrose : Il s’agit d’une arthrite du type « usure » où la couche de cartilage s’amincit graduellement jusqu’à ce que les os se touchent - « os contre os » - provoquant une douleur et une raideur de l’articulation. L’arthrose est associée à l’obésité et on pense qu’elle a un lien avec les antécédents familiaux et la génétique.
  3. L’arthrite post-traumatique : Elle survient après une blessure au genou.
Knee joint

Causes

Plusieurs facteurs peuvent prédisposer une personne à développer de l’arthrose au genou :

Âge et génétique

Il est normal que les articulations changent et s’usent en vieillissant. Cela est particulièrement vrai dans nos articulations portantes telles que nos genoux et nos hanches. La capacité de notre cartilage à se réparer diminue à mesure que nous vieillissons. Notre génétique (antécédents familiaux) peut nous prédisposer au développement de l’arthrite.

Poids

Notre poids influe directement sur la charge que doivent supporter les articulations des membres inférieurs au cours de nos activités quotidiennes. On pense également que l’obésité peut causer une inflammation qui peut endommager nos articulations. L’obésité est l’un des facteurs de risque les plus courants d’arthrite.

Blessure antérieure au genou

Une blessure antérieure au genou peut endommager l’os, le cartilage, le ménisque ou les ligaments du genou. Cela peut alors entraîner des charges anormales sur l’articulation du genou dans vos tâches quotidiennes.

Symptômes

    • La douleur évolue généralement lentement avec le temps
    • Se produit surtout le matin ou après une longue période assise
    • Gonflement et chaleur dans l’articulation
    • Rigidité et diminution de l’amplitude de mouvement du genou
    • Le genou se sent instable, comme s’il allait débloquer
    • Le genou peut se bloquer ou émettre des bruits secs accompagnés de douleur.

      Diagnostic

      L’arthrite du genou est diagnostiquée par votre médecin qui vous posera des questions sur vos symptômes, procédera à un examen physique et confirmera le diagnostic à l’aide d’une radiographie debout.

      Traitement

      Il est possible de rester actif et relativement indolore malgré un diagnostic d’arthrose. De nombreux patients ont peu ou pas de douleur même s’ils ont l’arthrite.

      Les traitements conservateurs devraient être essayés en premier, notamment :

        • Repos et/ou modification des activités
        • Utilisation d’AINS ou de médicaments antidouleur par voie orale (Tylenol/acétaminophène) ou topique (p. ex., crème Voltaren Emulgel)
        • Physiothérapie et exercices
        • Perte de poids
        • Taping sportif
        • Chaleur/glace
        • Orthèses de chaussures/chaussures de soutien
        • Manchon de compression et/ou attelle de déchargement (qui aide à alléger le compartiment affecté du genou)
        • Aide à la marche (canne, marchette, béquilles, bâtons de marche)
        • Injections de cortisone
        • Viscosupplémentation

          Si votre médecin de famille n’administre pas d’injections, il peut vous envoyer chez un spécialiste en médecine sportive.

          La physiothérapie devrait être axée sur l’éducation, la promotion de l’activité physique et la santé en général. Le physiothérapeute vous aidera avec le contrôle de la douleur, l’Amplitude de mouvement du genou, les exercices de renforcement des jambes, de la hanche, du tronc et du corps, il évaluera votre démarche et votre équilibre et vous proposera éventuellement une aide à la marche, si nécessaire. Le thérapeute peut vous initier au yoga ou au tai-chi, ainsi qu’à d’autres exercices comme la natation, l’aquaforme et le vélo, ainsi qu’à un programme d’exercices à la maison.

          KneeUn traitement chirurgical est envisagé si les mesures conservatrices n’aident pas à soulager la douleur et la fonction du genou. La chirurgie adressant l’arthrite est un remplacement partiel ou total du genou ou occasionnellement une ostéotomie (voir ci-dessous). Ces interventions chirurgicales sont très efficaces pour le traitement de la douleur associée à l’arthrose du genou. La chirurgie diminue la douleur, rétablit la fonction quotidienne et mène généralement à une meilleure qualité de vie pour les personnes souffrant d’arthrose avancée du genou.

          Pour le remplacement du genou, les surfaces osseuses de l’articulation sont retirées, puis des pièces métalliques sont insérées sur les surfaces d’extrémité du tibia et du fémur. Une doublure en plastique entre les deux nouvelles surfaces devient le « nouveau cartilage ». Un bouton en plastique est parfois aussi placé derrière la rotule pour permettre un mouvement en douceur. Une arthroplastie partielle du genou implique de placer du métal et du plastique dans une zone du genou uniquement. Une arthroplastie du genou dure environ 15 ans. Si et quand elle s’use, une nouvelle chirurgie peut être nécessaire pour retirer les anciennes pièces de métal et insérer un nouveau remplacement de l’articulation.

          Une ostéotomie est une procédure dans laquelle la jambe est cassée et réalignée pour décharger la zone endommagée. Une ostéotomie dure généralement 10 à 15 ans, moment auquel une arthroplastie du genou peut être réalisée si nécessaire.

          knee xrayAprès la chirurgie, vous commencerez un programme de rééducation ambulatoire à l’hôpital. Vous participerez au programme de réadaptation en plus de faire des exercices quotidiens à la maison. Le programme commence généralement dans les deux à trois semaines suivant votre chirurgie. Ceci est couvert par l’assurance-santé de l’Ontario. Vous pouvez choisir de vous faire soigner dans une clinique privée pour tout votre programme de réadaptation ou de complémenter ce que vous faites à l’hôpital avec de la physiothérapie privée. Chaque hôpital a son propre programme de rééducation - veuillez vous reporter au livret d’éducation du patient relié à votre site chirurgical.

          Les recherches montrent que la réadaptation initiée tôt après la chirurgie et supervisée par des professionnels de la santé formés optimise les résultats.

          Votre physiothérapeute surveillera vos progrès et travaillera avec vous pour retrouver la mobilité, la force et l’équilibre de votre genou. Votre physiothérapeute vous aidera aussi à rétablir votre rythme lors de la marche et dans les escaliers ce qui vous aidera à rétablir votre fonction générale, votre forme physique, et votre confiance en vous.  Vous bénéficierez également d’un programme complet d’exercices à domicile. En règle générale, la réadaptation prend environ de 8 à 12 semaines avec des visites une à deux fois par semaine. Certaines personnes nécessitent la physiothérapie prolongée après une chirurgie – parlez-en à votre médecin traitant et votre physiothérapeute.

          Blessure du ligament croisé antérieur (LCA)

          Il y a trois os dans l’articulation du genou : le fémur, le tibia et la rotule. Les os sont maintenus ensemble par des ligaments et le genou en contient quatre. Les ligaments collatéraux interne (médial) et externe (latéral) sont situés sur les côtés du genou et contrôlent le mouvement latéral du genou. Les ligaments croisés antérieur et postérieur sont à l’intérieur de l’articulation du genou et forment un « x ». Ils contrôlent le mouvement de va-et-vient du genou ainsi que sa rotation. Le LCA est essentiel à la stabilité du genou, car il en contrôle les mouvements excessifs. Une blessure ou une rupture de ce ligament affectera probablement vos activités normales ainsi que votre participation à des activités sportives.

          knee

          Un ligament croisé endommagé entraîne souvent des lésions d’autres structures du genou, comme le cartilage (ménisque).

          Les blessures aux ligaments sont appelées entorses et sont classées de 1 (moins de dommages) à 3 (plus de dommages). Le stade 1 signifie que le ligament a été étiré, mais il est encore souvent capable de stabiliser le genou. Le stade 2 signifie que le ligament a été tendu et qu’il est lâche ou partiellement déchiré. Le stade 3 est une déchirure complète du ligament entraînant un genou instable.

          Cause

          Une déchirure du LCA est généralement une blessure liée au sport, mais peut survenir lors de toute activité impliquant un changement rapide de direction, un saut incorrect ou un arrêt brutal. Les déchirures du LCA peuvent être causées par une collision directe ou un contact avec le genou ou la jambe.

          Symptômes

            • Les symptômes temporaires surviennent quelques secondes après la blessure et disparaissent éventuellement après quelques semaines de repos et de physiothérapie.
              • un bruit sec au moment de la blessure
              • une douleur intense et l’incapacité à continuer l’activité
              • une enflure importante et possiblement des ecchymoses
              • la perte de l’amplitude de mouvement dans le genou
              • une douleur à la marche
            • Symptômes permanents – surviennent à long terme pour certains patients avec une déchirure du LCA.
              • le genou se sent instable ou « cède », surtout avec des mouvements de torsion.
            REMARQUE : La douleur n’est pas un symptôme typique d’une déchirure du LCA après que l’enflure et l’inflammation liées à la blessure initiale ont disparu. La plupart des patients avec une déchirure du LCA ne ressentent aucune douleur au genou – le genou se sent tout simplement vacillant ou instable.

            Diagnostic

            Une déchirure du LCA est diagnostiquée en fonction des antécédents et en faisant un examen physique du genou qui comprend des tests spéciaux des ligaments. La plupart des blessures ligamentaires peuvent être diagnostiquées par un examen physique. Une radiographie peut être ordonnée au moment de la blessure pour s’assurer qu’il n’y a pas de fracture associée. Une IRM peut être réalisée pour confirmer si le LCA est déchiré et si le cartilage est endommagé.

            Traitement

              La décision de procéder à une intervention chirurgicale dépendra du fonctionnement de votre genou, de vos objectifs personnels et de la progression de la physiothérapie. Tous les patients présentant des déchirures du LCA ne nécessitent pas une intervention chirurgicale, mais une réadaptation est nécessaire après la plupart des blessures du LCA, que la chirurgie soit nécessaire ou non.

              Les personnes devant subir une intervention chirurgicale sont celles qui :

              • ont complètement déchiré leur LCA ou ont une déchirure partielle, mais un genou très instable
              • ont suivi un programme de physiothérapie, mais dont le genou demeure instable
              • sont très actives dans les sports ou ont un travail physique nécessitant une stabilité des genoux (travaux de construction, de police, de pompier, de travail militaire, etc.)
              • sont disposées à s’engager dans un programme de réadaptation long et exigeant
              • ont un genou instable qui affecte leur qualité de vie
              • ont blessé d’autres structures du genou (ménisque ou cartilage, autres ligaments)

                Il est possible qu’une réadaptation régulière, progressive et guidée puisse permettre à une personne de reprendre des activités de haut niveau et de gérerune telle blessure sans avoir à subir une intervention chirurgicale.

                Le traitement conservateur est souvent choisi si :
                • la déchirure du LCA est mineure;
                • le genou est stable et ne « débloque » pas malgré une déchirure importante du LCA (certains patients ne présentent aucune instabilité du genou malgré un LCA complètement déchiré);
                • votre mode de vie n’est pas très actif et votre travail ne nécessite pas un genou stable;
                • vous êtes prêt à arrêter de faire des activités nécessitant un genou stable (danse, ski, hockey);
                • vous pouvez suivre un programme de réadaptation qui aidera à renforcer et à stabiliser votre genou afin de réduire les risques de nouvelle blessure et vous êtes prêt à vivre avec une légère instabilité du genou;
                • vous ne vous sentez pas motivé pour mener à bien un processus de réadaptation long et exigeant après la chirurgie;
                • vous avez des problèmes médicaux qui ajoutent un élément de risque à une intervention chirurgicale.

                Un traitement non-chirurgical implique généralement la physiothérapie et donne de meilleurs résultats si le traitement commence tôt (dans les 90 premiers jours) après une blessure au LCA.

                Le programme de réadaptation aura pour objectif de rétablir la force et la fonction du genou et devrait comprendre des exercices cardiovasculaires à faible impact (natation, vélo), des exercices de mobilité, pour faire bouger le plus possible le genou (redressement complet du genou), des exercices de renforcement des quadriceps, des ischio-jambiers et des fessiers, et un entraînement à l’équilibre. Si vous êtes un athlète, le processus de réadaptation comprendra des exercices de préparation spécifiques à un sport. Si votre genou reste instable malgré votre réadaptation, vous devrez peut-être porter une attelle de genou pour l’activité.

                La chirurgie vise à rétablir la stabilité normale ou presque normale du genou et le niveau de fonction que vous aviez avant la blessure. Il s’agit le plus souvent de greffer un morceau de votre propre tendon de la rotule ou du jarret pour remplacer le LCA déchiré. Ceci est fait par un chirurgien orthopédique par chirurgie arthroscopique – lorsque de petits trous sont pratiqués dans la peau et que de minuscules instruments sont insérés dans le genou pour effectuer les réparations. Cette opération est effectuée en consultation externe, vous n’avez donc généralement pas à passer la nuit à l’hôpital.

                Après la chirurgie, vous pourriez avoir une attelle et des béquilles. La chirurgie de reconstruction du LCA nécessite généralement un engagement (de 6 à 12 mois) dans un programme de réadaptation et d’exercices rigoureux afin d’améliorer vos chances de retrouver le niveau de fonction précédent.

                Il est important de noter que peu importe qu’il y ait ou non intervention chirurgicale pour une blessure au LCA, il est essentiel de retrouver une extension complète du genou (redressement) après votre blessure. Un genou qui ne se redresse pas complètement ne fonctionnera pas normalement et tombera rapidement en proie à une arthrite.
                Déchirure du ménisque
                kneeLe genou a deux coussinets cartilagineux en forme de croissant qui agissent comme un amortisseur appelé ménisque. Ils assurent la stabilité du genou et absorbent une partie du stress de la marche et du poids. Ils sont situés entre l’os de la cuisse (fémur) et le tibia qui constituent l’articulation du genou. Il existe un ménisque médial (intérieur) et latéral (extérieur).

                Cause

                La population plus jeune a tendance à se blesser au ménisque par un traumatisme soudain, comme un mouvement de torsion avec un genou légèrement plié. C’est souvent, mais pas toujours, une blessure liée au sport. Chez la personne âgée, une déchirure méniscale peut résulter d’une dégénérescence naturelle du ménisque liée à l’âge, le rendant plus vulnérable à la déchirure. Cela peut souvent se produire au cours de l’activité quotidienne. Des déchirures dégénératives peuvent survenir à la suite d’un mouvement de torsion, d’une flexion profonde du genou, surtout lors d’un accroupissement profond, ou simplement de mouvements répétitifs.

                SYMPTÔMES

                  • Bruit sec au moment de la blessure;
                  • Douleur et enflure – sera probablement encore capable de marcher sur le genou
                  • Incapacité de redresser ou de plier complètement le genou – peut se sentir bloqué
                  • Sensation d’accrochage ou de blocage;
                  • Douleur liée à des mouvements de torsion ou d’accroupissement/flexion profonde du genou.

                    Diagnostic

                    Pour diagnostiquer une déchirure méniscale, discutez de vos antécédents et de vos symptômes avec votre médecin et celui-ci réalisera un examen physique comprenant des tests spécifiques. Les radiographies en position debout ne montrent pas de déchirures méniscales, mais votre médecin peut vous en recommander pour écarter les autres causes de douleur au genou, telles que l’arthrite. Si vous souffrez d’arthrite, vous avez probablement aussi des déchirures méniscales. Toutefois, pour la vaste majorité des patients, c’est l’arthrite et non la déchirure aux ménisques qui est responsable de la douleur. Si vos radiographies en position debout ne démontre aucun signe d’arthrite ou seulement des signes légers, votre médecin pourra vous prescrire une IRM pour tenter de déterminer la cause de la douleur au genou.

                    Traitement

                    Les déchirures méniscales ne guérissent généralement pas. Cependant, la majorité d’entre elles arrêteront de causer de la douleur au fil du temps (six mois) et ne devront pas faire l’objet d’une chirurgie. Une déchirure importante du ménisque peut continuer à faire mal malgré un traitement conservateur. Une déchirure du ménisque augmente le risque de développement ou de progression de l’arthrite du genou dans le futur.

                    Le traitement conservateur comprend :

                      • Repos/modification des activités
                      • De la glace
                      • De la physiothérapie
                      • AINS (Advil/ibuprofène) ou médicament contre la douleur (Tylenol/acétaminophène)

                        La physiothérapie visera à réduire la douleur et l’enflure, à améliorer l’amplitude articulaire, à renforcer les muscles autour du genou (quadriceps et ischio-jambiers), à renforcer les muscles autour des hanches et du tronc, à améliorer votre équilibre et à restaurer votre force fonctionnelle en fonction des activités et des sports que vous pratiquez. Le rétablissement prend habituellement quelques semaines, mais peut durer jusqu’à six mois.

                        Il est essentiel de recouvrir le plus complètement possible le redressement (extension) et la flexion du genou après votre blessure. Les genoux rigides ne fonctionnent pas normalement et développent l’arthrite à un taux accéléré.

                        Traitement chirurgical

                        Les indications pour le traitement chirurgical d’un ménisque déchiré comprennent :

                          • Un ménisque déchiré et déplacé, en particulier si la pièce déplacée empêche le genou de se redresser ou de se plier complètement – on parle alors de « genou bloqué ». Si un ménisque déchiré et déplacé nuit au mouvement du genou, la chirurgie est généralement effectuée dans un délai de quelques jours à quelques semaines afin de rétablir le mouvement du genou.
                          • Un « blocage » intermittent lorsque le genou est temporairement incapable de se redresser et de se plier complètement lorsque le ménisque déchiré se déplace hors de sa position. Le genou se « débloque » lorsque la pièce se replace. Cependant, il peut se « bloquer » à nouveau si la pièce se déplaçait à l’avenir.
                          • Douleur à la ligne articulaire correspondant au ménisque déchiré, malgré une tentative de traitement conservateur.

                            La chirurgie pour une déchirure du ménisque n’est pratiquée qu’après au moins six mois de traitement conservateur (sauf pour un genou bloqué - voir ci-dessus), étant entendu que la douleur au genou ne peut pas s’améliorer. Elle n’est généralement pas envisagée si vous souffrez d’arthrite modérée à grave au genou.

                            Le traitement chirurgical du ménisque se fait par arthroscopie du genou – lorsque de petits trous sont pratiqués dans la peau et que de petits instruments sont insérés pour couper (méniscectomie) ou réparer (réparation méniscale) le ménisque.

                            La méniscectomie

                            Lors d’une méniscectomie, le fragment de ménisque déchiré est enlevé. Le tissu méniscal sain n’est pas touché. Vous pourrez mettre tout votre poids sur votre jambe et pourrez augmenter votre activité s’il est toléré. Le rétablissement peut prendre de quatre à huit semaines, puis le retour aux activités sportives est possible pour la plupart des patients dans les huit semaines suivant la chirurgie.

                            Réparation du ménisque
                            La réparation du ménisque est moins fréquente que la méniscectomie. La réparation du ménisque n’est possible que chez certains patients. Lorsque le chirurgien répare le ménisque, celui-ci est généralement cousu et le fragment de ménisque déchiré doit se cicatriser pour que l’intervention réussisse. Pour que le ménisque guérisse, la déchirure doit se trouver dans une partie du ménisque qui a un bon apport sanguin (le tiers extérieur) et la partie déchirée doit être relativement non endommagée. Vous pourriez devoir éviter de porter du poids sur votre jambe pendant quatre à huit semaines après une réparation du ménisque et on pourrait vous demander d’utiliser une attelle pendant cette période. Après une réparation du ménisque, il ne vous sera généralement pas permis de courir, de sauter ou de faire des accroupissements profonds pendant quatre mois. Le retour aux activités sportives est habituellement possible environ six mois après la chirurgie.

                            Ostéonécrose/nécrose avasculaire/OSG (ostéonécrose spontanée du genou)
                            L’ostéonécrose survient lorsque l’approvisionnement en sang des os du genou est perturbé. Sans apport sanguin adéquat, l’os ne peut pas se réparer et s’effondre. Le cartilage s’effondre également, ce qui engendre l’arthrite. L’ostéonécrose est plus susceptible de se produire chez les femmes et chez les personnes de plus de 60 ans.
                            knee stages
                            Cause
                              • Une blessure antérieure
                              • Une utilisation à long terme de médicaments à base de stéroïdes (p. ex., prednisone)
                              • Obésité
                              • Consommation excessive d’alcool
                              • Affections médicales telles que la drépanocytose et le lupus

                                Symptômes

                                  • La douleur peut survenir soudainement ou après une blessure
                                  • Enflure et sensibilité au toucher
                                  • Rougeur et chaleur
                                  • Douleur avec mise en charge, marche
                                  • Diminution de l’amplitude de mouvement de l’articulation.

                                    Diagnostic

                                    Votre médecin discutera de vos antécédents et de vos symptômes, puis procédera à un examen physique. Il vous enverra prendre une radiographie et possiblement une IRM.

                                    Traitement

                                    La condition peut causer de la douleur pendant des mois. Il s’agit généralement d’une maladie qui progresse lentement. Dans certains cas, la douleur peut cesser sans chirurgie au fil du temps.

                                    Traitements conservateurs

                                    Le traitement chirurgical de l’ostéonécrose du genou consiste généralement en une intervention visant à augmenter l’apport sanguin ou à remplacer le genou.

                                      • Modification des activités
                                      • médicaments contre la douleur (Tylenol, acétaminophène)
                                      • Diminution du poids sur la jambe affectée
                                      • Physiothérapie/exercice
                                      • Aide à la marche (béquilles ou canne)

                                        Traitement chirurgical

                                          • Arthroscopie
                                            • Les patients jeunes ou très actifs pourraient bénéficier d’un débridement de la région nécrotique avec élimination de fragments lâches et éventuellement d’un forage de l’os nécrotique pour stimuler le flux sanguin.
                                          • Arthroplastie
                                            • Les patients plus âgés atteints d’arthrose sous-jacente pourraient bénéficier d’un remplacement partiel ou total du genou
                                            Syndrome patello-fémoral (SPF)

                                            knee L’articulation patella-fémorale est l’endroit où votre rotule glisse sur votre fémur. Ce dernier comporte une rainure (rainure fémorale) et votre rotule glisse dans cette rainure lorsque le genou bouge. Les deux surfaces sont tapissées de cartilage pour les rendre lisses. Votre muscle quadriceps commence au sommet de votre cuisse, passe sur la rotule et s’attache juste sous la rotule au haut de votre tibia en devenant le tendon rotulien. Votre muscle quadriceps est composé de quatre parties. Les deux parties principales affectant l’alignement de la rotule sont le muscle vaste externe et le muscle vaste médial oblique. Ils maintiennent votre rotule dans sa rainure. Le muscle vaste latéral tire votre rotule vers le haut et vers l’extérieur, tandis que le muscle vaste médial oblique est le seul muscle du quadriceps qui tire votre rotule vers le haut et légèrement vers l’intérieur.

                                            Syndrome de douleur patella-fémorale est le terme médical utilisé pour désigner la douleur ressentie derrière votre rotule, au niveau de l’articulation patella-fémorale. Il s’agit d’une maladie courante qui touche 25 % de la population à un moment de leur vie. Le syndrome de la douleur patella-fémorale affecte généralement les adolescents, les personnes actives, les coureurs, les adultes sédentaires et les personnes qui ont récemment augmenté leur niveau d’activité.

                                            Cause

                                            La cause exacte du syndrome de douleur patella-fémorale n’est pas claire. Cela peut être dû à une pression excessive sous l’articulation patella-fémorale, due à un mauvais alignement de la rotule, ce qui peut provoquer une irritation. Plier le genou augmente automatiquement la pression derrière la rotule. Cela peut causer une irritation et un amincissement du cartilage patello-fémoral avec le temps. Un déséquilibre musculaire entre les parties du quadriceps (le vaste externe et le vaste médial oblique) peut entraîner une mauvaise position de la rotule. Souvent, le muscle vaste médial oblique n’est pas assez fort pour contrer la traction du muscle vaste externe ou pour vaincre la rigidité des structures latérales (externes) du genou (aileron latéral, vaste externe et bandelette ilio-tibiale). Cela fera en sorte que votre rotule se déplacera vers l’extérieur.

                                            Une mauvaise mécanique du pied (pieds plats) et une faiblesse des muscles de la hanche, du fessier et du tronc sont d’autres facteurs qui poussent la rotule à être mal alignée dans sa rainure.

                                            Symptômes

                                              • Se fait ressentir progressivement – pas de blessure
                                              • Peut être ressenti au repos – surtout si votre genou est plié pendant longtemps
                                              • S’aggrave si vous prenez les escaliers, montez des côtes, marchez, vous accroupissez, vous agenouillez, courrez ou sautez
                                              • S’aggrave par le port de chaussures à talons hauts
                                              • S’aggrave par l’exercice sur un tapis roulant incliné

                                                Diagnostic

                                                Votre médecin peut diagnostiquer cette affection en discutant de vos antécédents et de vos symptômes et en effectuant un examen physique du genou. Les radiographies ne sont généralement pas nécessaires.

                                                Traitement

                                                La plupart des gens se rétabliront à l’aide des mesures suivantes :
                                                  • Repos et/ou modification des activités
                                                    • Il est essentiel d’éviter de continuer une activité malgré la douleur patellaire
                                                    • les exercices et activités aggravants doivent être suspendus jusqu’à ce que la douleur s’améliore, puis repris progressivement
                                                  • Les exercices aérobiques non-aggravants peuvent s’avérer utiles
                                                    • si le vélo stationnaire est douloureux, le patient peut essayer une machine elliptique. Cela pourrait être préférable, car cet exercice n’exige pas autant de flexion du genou.
                                                  • Application de glace
                                                  • AINS oraux (Advil/ibuprofène) ou topiques (p. ex., Voltaren Emulgel) ou médicament contre la douleur (Tylenol/acétaminophène)
                                                  • Une attelle avec soutient patello-fémoral ou un taping sportif (technique McConnell) peut aider
                                                  • Physiothérapie
                                                  • Des orthèses personnalisées ou des semelles de soutient en vente libre de bonne qualité en magasin (p. ex., Superfeet)
                                                  • Éviter les tongs

                                                    La physiothérapie est très efficace pour le traitement de la douleur patella-fémorale; 90 % des personnes atteintes de SPF s’en remettront dans les six semaines suivant le début d’un programme de réadaptation guidée par un physiothérapeute.

                                                    Le traitement de physiothérapie sera probablement concentré sur le contrôle de la douleur, l’éducation, l’analyse de la démarche, l’amplitude de mouvement, l’équilibre et les exercices d’étirement et de renforcement propres à la hanche, au fessier, au tronc et au quadriceps (en particulier le muscle vaste médial oblique).

                                                    La chirurgie est rarement nécessaire. Cependant, elle peut l’être dans certains cas
                                                    • douleur persistante malgré un essai prolongé de traitement Non-chirurgical ET amélioration des symptômes lorsque la rotule est tirée vers l’intérieur avec un taping sportif (technique McConnell) et la physiothérapie
                                                    • arthrite patella-fémorale grave